
Les violences faites aux femmes : une lutte essentielle et des associations engagées
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Les violences faites aux femmes : une lutte essentielle et des associations engagées.
Les violences faites aux femmes persistent dans toutes les sphères : privée, professionnelle, publique, numérique. En France, une femme est tuée tous les deux jours par son compagnon ou ex-compagnon. Chaque année, plus de 213 000 femmes déclarent être victimes de violences conjugales, un chiffre probablement en dessous de la réalité.
Ces violences ne sont pas des faits isolés : elles traduisent un système structurel de domination patriarcale qui banalise, excuse ou invisibilise les agressions subies par les femmes.
Une urgence humaine, politique et sociale
Ces violences détruisent des vies, traumatisent des familles, privent des femmes de leur dignité, de leur sécurité, de leur liberté. Leur coût humain est inestimable, mais leur coût économique aussi : 3,6 milliards d’euros par an en France.
Face à cette réalité, les associations féministes de terrain sont en première ligne. Elles accueillent, soutiennent, protègent, reconstruisent et militent. Leur action est vitale, et pourtant trop souvent sous-financée.
L’ampleur du problème : des chiffres alarmants
Les violences faites aux femmes sont un fléau mondial. En France, chaque année :
Une femme est tuée tous les trois jours par son conjoint ou ex-conjoint.
213 000 femmes sont victimes de violences conjugales.
Moins de 20% des victimes portent plainte.
80% des femmes déclarent avoir subi du harcèlement dans les transports en commun.
(Source : Ministère de l’Intérieur, ONDRP, Haut Conseil à l’Égalité)
Ces chiffres ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Derrière eux, des vies brisées, des parcours de reconstruction douloureux, mais aussi des combats portés par des collectifs engagés.
Que pouvons-nous faire à notre échelle ?
Si la lutte contre les violences sexistes et sexuelles passe par des mesures gouvernementales et une meilleure application des lois, chaque individu peut aussi jouer un rôle :
- Écouter et croire les victimes, sans minimiser leur parole.
- S’informer et sensibiliser son entourage, partager des ressources et des contacts d’aide.
- S’engager bénévolement ou financièrement auprès d’associations.
- Interpeller les élus pour exiger des politiques plus efficaces.
Briser le silence, c’est sauver des vies
Les violences faites aux femmes ne sont pas une fatalité. En parlant, en dénonçant, en agissant, nous pouvons tous contribuer à un monde plus juste et plus sûr. Continuons à nous mobiliser, aux côtés des associations et des victimes, pour que plus aucune femme ne soit réduite au silence.
Zoom sur 4 associations qui font la différence
🏠 La Maison des femmes de Saint-Denis : un modèle unique de prise en charge
Créée par la gynécologue Ghada Hatem, La Maison des femmes 93 propose un lieu de soin pluridisciplinaire dédié aux femmes victimes de violences. Située à Saint-Denis, elle réunit médecins, psychologues, travailleurs sociaux, juristes, policiers, dans une approche globale et bienveillante.
La Maison prend en charge :
- les victimes de violences conjugales, sexuelles ou sexuelles mutilantes,
- les femmes en grande précarité ou en situation de migration,
- les parcours de reconstruction physique et psychique.
C’est un modèle pionnier qui inspire d’autres structures en France. Plus de 5 000 femmes y sont prises en charge chaque année.
💬 En avant toutes : accompagner les jeunes et rendre la parole possible
En avant toutes agit pour l’égalité des genres et la fin des violences faites aux femmes et aux personnes LGBTQIA+. L’association est particulièrement active auprès des jeunes, souvent invisibilisé·es dans les politiques publiques.
Elle a créé la plateforme de tchat anonyme “Comment on s’aime”, qui permet aux jeunes victimes de poser des questions, d’être écoutées, orientées, sans jugement. Une ligne de vie digitale, gratuite et confidentielle, disponible 7 jours sur 7.
En parallèle, l'association mène des actions de sensibilisation dans les lycées, les universités, et forme les professionnel·les à repérer et agir.
🛑 125 et après : reconstruire une vie après les violences
L’association "125 et après" créée par Sarah Barukh, se mobilise activement pour accompagner les victimes de violences et sensibiliser la population à cette réalité. Elle agit à plusieurs niveaux :
- Soutien aux victimes : écoute, accompagnement juridique et psychologique.
- Actions de sensibilisation : campagnes de prévention, conférences, témoignages.
- un soutien psychologique post-traumatique,
- une aide à la réinsertion sociale et professionnelle,
- un accompagnement dans les démarches administratives et judiciaires.
Actions de sensibilisation : campagnes de prévention, conférences, témoignages.
Plaidoyer politique : pression sur les institutions pour améliorer la prise en charge des victimes et renforcer les lois contre les violences sexistes et sexuelles.
Elle intervient après l’urgence, pour éviter que les survivantes ne replongent dans la précarité, l’isolement ou la dépendance.
125 et après agit comme un réseau de reconstruction solidaire, avec un mot d’ordre : la dignité retrouvée.
📱 Silence Allows Violences : un réseau pour ne plus être seule
Silence Allows Violences est une association française loi 1901, née de la volonté de faciliter le parcours des victimes de violences, en créant un lien entre elles et les professionnel·les de terrain. Son objectif : rompre l’isolement, fluidifier l'accès à l’aide, et permettre aux victimes de trouver un soutien immédiat et adapté.
L’association développe une application mobile innovante, pensée comme un outil de mise en réseau entre victimes et acteur·rices de l’accompagnement (professionnel·les de santé, associations, juristes, psychologues, etc.). Ce projet vise à :
- rendre visible les ressources disponibles localement,
- proposer un accompagnement adapté à chaque situation,
- permettre une prise de contact rapide et sécurisée.
À travers ce projet, Silence Allows Violences s’attaque à un frein majeur dans la lutte contre les violences : la complexité et l’opacité des parcours de soin et de soutien.
Leur credo : « Se reconstruire ensemble. Ne plus subir seule. »
La libération de la parole ne suffit pas : place à l’action
Depuis #MeToo, la parole des femmes s’est libérée. Mais elle continue à être minimisée, ridiculisée ou ignorée. En France, moins de 1 % des viols aboutissent à une condamnation pénale. Les procédures sont longues, douloureuses, souvent sans soutien.
Sans changement des institutions, la libération de la parole reste inachevée.
Changer de paradigme : soutenir les associations, changer la société
Ces quatre associations démontrent que des réponses existent : humaines, concrètes, efficaces. Mais elles ont besoin de soutien financier, politique, citoyen.
👉 En tant que société, nous devons :
- financer ces structures à la hauteur des besoins,
- former la police, la justice, l’éducation nationale,
- garantir un accès réel au soin, à la justice, au logement pour toutes les femmes,
- éduquer dès le plus jeune âge à l’égalité, au respect, au consentement.
Tant qu’une femme pourra être battue, humiliée, violée ou tuée parce qu’elle est une femme, la lutte féministe ne sera pas une option, mais une urgence.
💜 Soutenir ces associations, c’est sauver des vies
Les violences faites aux femmes ne cesseront pas sans moyens, soutien et solidarité. Ces associations agissent chaque jour, souvent avec des ressources limitées, pour protéger, soigner, reconstruire.
👉 Chacun·e peut agir : faire un don, partager leurs contenus, relayer leurs campagnes, ou tout simplement les faire connaître autour de soi.
Ensemble, faisons en sorte que plus aucune femme ne soit seule face à la violence.
🔗 Pour aller plus loin : soutenir ou contacter les associations mentionnées
La Maison des femmes de Saint-Denis (93)
Site officiel : https://www.lamaisondesfemmes.fr
En avant toutes
Site officiel : https://enavanttoutes.fr
Plateforme "Comment on s’aime" : https://commentonsaime.fr
125 et après
Page officielle (HelloAsso) : https://www.helloasso.com/associations/125-et-apres
Instagram (très actif) : https://www.instagram.com/125etapres/
Silence Allows Violences
Page HelloAsso : https://www.helloasso.com/associations/silence-allows-violences
Instagram : https://www.instagram.com/silence_allows_violences/